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18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 07:10
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9 novembre 2016 3 09 /11 /novembre /2016 06:36
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5 novembre 2016 6 05 /11 /novembre /2016 07:54
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21 novembre 2014 5 21 /11 /novembre /2014 05:08

Les Temps au Cambodge

 

Au Cambodge d’aujourd’hui, il y deux temps : Temporel, atemporel. Le premier est le temps pour la population khmère, le second appartient aux dirigeants et aux politiciens.

 

Le temps temporel : Lorsque nous examinons le temps temporel, nous ne pouvons qu’être frappés par l’immobilisme de la pauvreté du peuple khmer. Chaque jour qui passe, chaque mois qui défile, chaque année qui change le nom du Saint bouddhique (ទេវតា ) et chaque siècle qui maintien la monarchie à la tête du pays, le peuple khmer vit toujours dans la pauvreté quasi absolue. Nous savons que le temps temporel a une durée limitée pour les êtres humains et cette limite est encore réduite pour les Khmers pauvres, qui représentent 90% de la population totale, parce que leur espérance de vie moyenne est de 50 ans, et à partir de 35 ans, leur état physique se détériore deux fois plus vite que les êtres normaux. Il n’y a pas de famine, mais l’hygiène dans le régime alimentaire est quasi-absente, ce qu’on l’appelle la malbouffe. Cela tue plus vite la population pauvre dans un pays où le nombre de mort par la malnutrition n’est pas enregistré par le service de la santé publique comme une calamité sanitaire.

Dans le temps temporel, le peuple khmer perdait sa puissance. Avec l’accord de Paris du 23 octobre 1991, il reprend un peu de force, mais, cette force n’a pas assez d’énergie pour bondir hors de l’engrena de pauvreté. Dans le monde d’aujourd’hui, on révèle une humanité en train de s’arracher au sous-développement. Le Cambodge en fait partie sans doute. Mais le progrès n’est pas une ascension linéaire heureuse, facile sur tous les plans. L’arrachement à la mentalité obsolète, aux routines contrariée de la vie de tous les jours, produit dans le temps temporel, paradoxalement, presque autant de désorientation et d’avantage de souffrance que d’espoir. Très souvent, le maintien culturel et mental s’accompagne d’une crise de transition politique. Les Khmers déstabilisés ont des comportements sociaux et politiques bloqués. L’accession à la modernité mentale est limitée aux besoins biologiques, c’est-à-dire un instinct de survie.

Au Cambodge, le décollage économique ne s’accompagne pas le décollage politique où la transition démocratique n’est pas véritablement déclenchée, et où la violence du régime politique ne change pas depuis l’époque du prince Sihanouk jusqu’à aujourd’hui. En effet, le Cambodge actuel est dirigé par un régime  politique, dans lequel, il y a une combinaison entre le monarchisme et du communisme sous l’emprise de Hanoi. Mais personne ne nie pas la cruauté des Khmers rouges par rapport aux autres régimes. Que les Khmers eux-mêmes auraient bien du mal à comprendre l’auto-génocide commis par ces derniers qui sont Khmers comme eux. Cela fut difficile pour les victimes de Pol Pot de choisir un camp, après le 7 janvier 1979, dans le conflit idéologique entre les bourreaux, partisans de génocide et les envahisseurs étrangers, profiteurs de la faiblesse khmère. Le non choix de ces victimes permettait à l’armée vietnamienne d’occuper le Cambodge pendant dix ans et d’implanter une colonie de peuplement. En fait dans ce conflit, c’était au nom du Communisme qu’ils s’étaient entre-tués, dont le vainqueur est toujours le même. Il pratiquait une violence avec modération, mais le but serait le même : la gloire du Communisme, dans laquelle, la passivité du peuple khmer et la faiblesse du Bouddhisme largement contribué à sa victoire. Elle devrait assurer l’éternité du totalitarisme au Cambodge.

 

Le temps atemporel : Les dirigeants khmers d’aujourd’hui vivent hors temps, appelé le temps atemporel ou le temps de pouvoir absolu, parce qu’il est hors temps. Ce principe n’est qu’un retour conceptuel de la monarchie angkorienne. Le Roi-divin, introduisait au Cambodge par le roi Jayavarman II (802-850). C’est un concept qui assure l’éternité du pouvoir absolu, parce que le temps de Dieu est éternel, et un humain qui incarne divin pourrait bénéficier son soutien. Pour le pouvoir du Communisme, le temps atemporel n’est que le temps de la dictature du prolétariat. Un hors temps qui permet au parti communiste, le guide de la révolution violente, d’exercer un pouvoir absolu jusqu’à la destruction totale toute forme de l’État et la transformation de la société ancienne en une nouvelle société sans classe sociale. Mais ces deux buts qui n’arriveront jamais dans le temps temporel pour les hommes. Le Pouvoir absolu au Cambodge d’aujourd’hui n’est qu’une association entre le pouvoir divin et celui du communisme. Il invente un nouveau concept du temps atemporel pour être dans l’éternité, c’est le temps du développement économique, c’est-à-dire le hors temps que personne n’a droit de le critiquer. Le temps atemporel pour le Pouvoir absolu au Cambodge n’est donc que le temps de la dictature du parti au pouvoir au nom du « développement économique » au détriment du progrès social jusqu’à la destruction totale de l’identité khmère.

Bien sûr, il est facile d’associer l’aspect du progrès économique au totalitarisme, comme en Chine dont le point d’aboutissement ne peut être que l’affirmation de la réussite du parti communiste dans la sphère politique. Hun Sen est donc fier d’affirmer que ce modèle chinois est pratiqué au Cambodge : quand il y a un développement économique dans le pays, cela justifie son maintien au pouvoir et rien d’autre. La définition de la démocratie fut celle d’Aristote, qui, parfaitement moderne, associait la liberté à l’égalité pour permettre à l’homme de « mener sa vie comme il veut » est foutaise pour lui. Le temps atemporel du Déchau Hun Sen (តេជោ​ ហ៊ុន-សែន ) est le temps de l'expansion économique au nom de la dictature. Et l’on savait qu’au nom de « realpolitik », les grands pays de démocratie acceptent cette nouvelle forme de dictature pratiquée dont la Chine est l’inventeur.  Ce que l’on appelle chacun pour soi au nom de la realpolitik, expression éclatante en politique internationale dans le monde d’aujourd’hui.

Corroborés par cette nouvelle donne, certains khmers témoignent ainsi : quelles que soient les critiques adressées à Hun Sen, il n’est pas raisonnable de ne pas considérer le Cambodge comme un pays en voie de développement. Cette considération place inconsciemment le pouvoir de Hun Sen dans le temps atemporel. Avec une mentalité altérée et immuable, ces témoignages devraient assurer l’éternité du totalitarisme. Le Vietnam en est le premier bénéficiaire, parce qu’il est le maître du Cambodge. Ce que l’on appelle chacun pour soi au nom de la realpolitik, expression éclatante en politique internationale dans le monde d’aujourd’hui.

 

Le temps pour un moment

Nous, Khmers, nous avons un autre temps, appelé le temps pour un moment (សិន). Ce temps Send (សិន) est vu au premier abord comme un temps temporel. En réalité, il fait partie au temps atemporel, parce que ce « temps pour un moment » est hors temps pour nous. Ce temps est devenu notre culture politique : le choix par défaut. Ce choix est le « Send », il est dans le temps atemporel, parce que devant chaque choix c’est la mentalité qui parle plus fort que le bon sens politique. Et à chaque échec, les Khmers instruitsne posaient pas la question sur ses conséquences, car pour eux, il s’agit du choix pour un moment. Mais, dans le « Send » on ne fait rien d’autre, on attend dans l’éternité. Le « Send », c’est aussi le temps de refuge du peuple dans le désespoir. Et pour les hommes instruits, c’est le temps de soutien du pouvoir absolu. Ces deux temps sont synchrones, le premier enracinant dans la culture de la peur du pouvoir et le second assurant la légitimité du totalitarisme historique, adapté au nouveau contexte du Cambodge : l’association entre le régime monarchique, avec une efficacité aléatoire pour le peuple khmer, et le Communisme avec un résultat politique cynique pour l’humanité. Dans le « Send » le parti du salut national (PSN) se courbe devant le Vietnam agressif dans son propre pays, pourvu qu’il reconnaisse son statut de l’opposition participative ou l’association des malfaiteurs. Il ne faut pas oublier que la force du Vietnam vainqueur permet la fusion des cultures, parce que le Cambodge affaibli ne pourrait pas y résister.

Ces trois temps constituent un obstacle majeur pour instaurer la démocratie libérale au Cambodge. Et cette démocratie est une seule arme pour lutter contre la dictature et l’hégémonie du Vietnam. Absurde du point de vue de certains intellectuels khmers : le Cambodge qui puisse sortir de sa crise de transition démocratique avec la solution du couple Rainsy/Sokha. Il est pire de mentir sur la réalité au nom de la supériorité intellectuelle : on croit protéger ce couple alors qu’on le trahit. Si l’on veut être fidèle à des valeurs de la démocratie et servir le pays, on n’affirme pas que la démocratie soit en marche au Cambodge. En revanche, il est crucial de tout dire : ce qui marche, ce qui ne marche pas. Se taire, c’est tromper, et tromper, c’est altérerla démocratie.

 

 

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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 07:13

Une promenade de l’Esprit

 

Au bord du Mékong

 

L’eau venant de la montagne « déesse, bonne route ou heureux de vous rencontrer[1] » est ravie de dire bonjour aux plusieurs peuples riziculteurs. Elle prend son temps pour s’amuser avec les enfants qui se baignent dans son corps fluide et svelte,lequel change de couleur suivant le caprice de la nature. Mais elle est toujours belle avec sa force puissanteet sa nature de mère nourrice.

En arrivant au pays de la terre d’or (សុវណ្ណភូមិ)[2], elle accepte de porter un nom donné par sa population : le Mékong. En la remerciant, elle crée un grand bassin de million de poissons, appelé le « Tonlé-sap » pour sustenter sa force physique et d’esprit. Ainsi le Mékong est la source de la vie et de l’intelligence du peuple khmer qui enfanta au temps jadis une civilisation puissante et harmonieuse.

L’heure de la passée, au bord du Mékong et dans le ciel bleu au-dessus du temple d’Angkor, les oiseaux chantent tous les jours la même mélodie : Bonjour et bonne nuit au peuple du fleuve. Le Mékong est toujours heureux, mais le peuple khmer, va-t-il pleurer de son malheur ? L’eau du Mékong est toujours l’eau de joie de vie, mais larme des Khmers sont-elles toujours l’eau de chagrin ? Ce qu’on sait, il n’y a plus la fête des eaux au pays des Khmers.

Au bord du Mékong, la rencontre entre l’eau du fleuve et la population khmère est toujours un rendez-vous de solennité. Au son  de ruissellement des eaux, le cœur de cette population millénaire qui s’entiche d’un respect du don de la nature :

- Tu es la mère des eaux, dit ce peuple du fleuve, j’exprime tous mes remerciements de ta présence dans ma chère patrie dans lequel ta place ou ton lit est honoré même par le saint protecteur du pays. Tu es invisible, mais ton corps constitue des ressources toujours croissantes pour l’humanité. Mère nourrice et avec ta force et la science, tu deviendras la productrice de l’électricité. Comment dussé-je te remercier dans mille ans ?   

- Merci mon ami, répond l’eau du fleuve avec beaucoup de douceur, ton témoignage du respect envers moi est éternel. J’absorbe cette reconnaissance dans mon corps millénaire. Je suis heureux de te rencontrer au bord de mon lit. Cette occasion est le lien d’amitié qui perdure.

Au bord du Mékong entouré les plus beau paysage du monde, le corps humain est tout près de la divine. Elle le caresse légèrement et chant l’air populaire accompagné par les murmures du vent pour le consoler de ses contrariétés afférents à la vie. Ce corps est celui du peuple khmer qui est accordé parfaitement à sa double passion pour le bouddhisme et pour l’empire d’antan avec une tendre mélancolie. Mais on le savait que l’empire d’Angkor n’est qu’une histoire de l'archéologie pour la jeunesse khmère d'aujourd'hui, quant au bouddhisme, son secours soit limité à ses belles paroles. Le peuple khmer d’aujourd’hui est-il heureux comme l’eau du Mékong ?

Au bord du Mékong dans le Cambodge d’aujourd’hui, il y a des autres. Qui sont-ils ? Personne n’ose pas dire leur vrai nom. Ils sont nombreux, plusieurs millions d’individus. Ce chiffre n’est pas une hypertrophie d’un sentiment du racisme. Il est le problème pour la nation khmère, parce qu’il représente le passé sanglant et un avenir imprévisible. L’eau du Mékong est-elle le témoin de cette incertitude ? Mais dans l’esprit des autres, cette peine est le maillon essentiel de leur rêve d’illuminé pratique : le Grand Vietnam victorieux ! Ses soldats ont leur fusil et ils savent s’en servir pour réaliser ce rêve millénaire. Ils ont un talisman caché dans la poche de leurs vêtements : c’est le testament de l’oncle Hô.

Et ce rêve deviendra-t-il un jour une réalité pour le peuple khmer ? Au bord du Mékong, comment l’eau du fleuve lui annoncera cette nouvelle ? Mais on le savait depuis le 7 janvier 1979 que cette vérité se faisait jour au pays des Khmers. Ils sont tristes, bien sûr. Sont-ils conscients de ce danger mortel, pas sûr. Avec une apparence de courage, les victimes expropriées de leur lopin de terre revendiquent en vain leurs biens, mais ils laissent les millions de colons vietnamiens d’occuper leur pays. Ce qu’on l’appelle le combat contre le mal, mais pas la racine du mal.

Au bord du Mékong, le peuple khmer contemple l’arrivée des milliers de barques des colons vietnamiens. Ils apprennent à parler Khmer et deviendront deux ans plus tard des citoyens mal élevés parce qu’ils ne respecteraient jamais les lois et la coutume du pays conquis. Ils ont déjà donné des noms dans leur langue à un square, à un pont, à un village, à une ville et à une province. Avec tous ces colons vulgaires qui s’enrichissent de tous les côtés par les procédés malhonnêtes,  il faut se méfier du mandat des députés qui passe, parce que chaque législature, un exponentiel de leur nombre qui viendra écraser le peuple khmer. Le Cambodge, à l’état actuel, ne serait plus capable de faire face, de rendre coup pour coup et, en vérité, de provoquer et de procéder les attaques contre ce mal absolu.

Pourquoi ce défaitisme inattendu ? Parce que le peuple khmer n’a plus de larme pour pleurer. Il n’a plus personne pour lui venir en aide et un officiel de l’ONU ou un humaniste de l’ONG donne un peu espoir. Mais on le savait que son malheur fait le bonheur des conquérants ou des autres qui viennent s’établir au bord du Mékong. L’eau du fleuve, pour lui, reprit le visage de ce qu’elle a souvent été sous les masques de la fête et de la beauté : un visage de souffrance et de mort. Il n’y a plus de fête des eaux au Cambodge. Aujourd’hui, il faut qu’on voyait ce pays comme un mélange inextricable de Vietnamiens, Chinois, Khmers, bouddhistes, musulmans, chrétiens, de misère, d’immenses fortunes, de royalistes arriérés, de communistes opulents. Est-ce que ce mélange est explosif ?

 

[1] Le Tibet.

[2] សុវណ្ណភូមិ (Sovanaphum) = Le Cambodge d’autrefois.

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29 août 2014 5 29 /08 /août /2014 08:03

Une promenade de l’Esprit

 

Ainsi soit-il !

 

Autrefois, la solution des ex-partis de l’opposition, trop souvent empruntée, fut la fuite, vers autres choses qui ne répondaient pas aux vrais problèmes du pays. Et celle de la panique du Sangkroscheat (PSN), pratiquée depuis plus un an, se ressemble à la peur. Peut-on l’accuser de l’irresponsabilité ?

Si cette peur soit un sentiment général pour le peuple khmer, il est certain qu’il continue de faire des mauvais choix pour lui et son pays. On le savait, en 2013, une majorité des Khmers ont choisi le PSN comme voie de secours et recours, parce qu’ils ont cru à ces dirigeants qui sont assez d’honnêteté, ou du moins de savoir-vivre pour comprendre leur souffrance et leur volonté de changer le gouvernement inféodé à Hanoi. Le 22 juillet 2014, comme le 22 septembre 1998, cette opposition a montré encore une fois son vrai visage de l’antichambre de Hun Sen. Elle attendait en vain sa récompense. Par ce manque de sagesse, elle offense gravement leurs électeurs et fait frétiller les démocrates, et même son ennemi cosignataire de cet accord, la considère comme volage. Quand un homme est capable de trahir son propre camp et ses idées, il est certain qu’il n’hésite plus de tuer pour un titre ou une place. Les 55 représentants du PSN à l’Assemblée antinationale baisent la sale semelle du vrai roi Déchau (តេជោ) pour servir comme un simple domestique dans la maison du PPC. Pourquoi ?

Aujourd’hui ces vendus allant à nouveau d’une commune à l’autre, s’écrient : Louange et gloire au roi. Ils s’avancent et visitent leurs supporteurs trahis, ils souhaitent le bonjour à tous, avec un hypocrite sourire, et les appellent grands-pères, grands- mères, frères, amis, compatriotes ! Mais sur leur visage nul indice qu’un homme honnête l’a enveloppé ; au contraire, ils ont l’air dispo pour mentir à nouveau. Ainsi le peuple khmer oublie tout, et tout va recommencer comme hier. Mais quand on regarde ses yeux généreux, on voit son larme gelé à l’œil car à force de pleurer dans la peur glacée depuis plusieurs décennies, larme de tristesse se cristallise en grains cancéreux. Comment ce peuple pourrait-il extraire par lui-même de cette peur dans l’âme ?

A chaque nouveau contact du défi national est toujours ravivé les souvenirs vécus et racontés de l’époque sanguinaire des Khmers rouges. Mille excuses pour s’échapper du danger réel sur le grand chemin de la liberté. Si l’ennemi est cruel, sans foi, ni loi, toutes les petites voies sont le commencement de la fin, parce qu’il regarde avec sourire le peuple khmer comme un naufragé sur un banc de sable qui doit s’attendre bientôt à être emporté par le déluge prochain. Ce déluge ne serait que l’invasion des millions des colons vietnamiens.

Nous, le peuple khmer, sommes tous responsables de nos actes, parce que nous confondons l’ami et l’ennemi et de tout. Avec cette confusion, notre ennemi peut nous montrer extérieurement tout son courage qu’il voudra, quant à nous, nous nous doutons de notre sensation de l’odeur : la rose du 7 janvier a pour lui le même parfum que nous. Nous nous doutons aussi de notre perception de l’accord du 22 juillet 2014 : les pauvres gens auraient la vie sauve dans une paix chargée d’iniquités inexpiées. Nous nous doutons enfin de notre conscience : Le mal prémédité et perpétré commis par des amis perfides est le bien de tout le monde.

Oh ! Notre excuse après le choc mortel était toujours la même : nous n’en savions pas. Plutôt, c’est ce que nous n’avons pas à rechercher ; car nous en savons assez, si nous savons que nous sommes le citoyen khmer. L’obéissance à la loi d’airain est contraire à toutes les règles de citoyenneté ; celui qui en échappe de croire que, ayant obéi à cette loi injuste sans réserve, elle lui donnera de survivre afin de rendre hommage à la grandeur de son ennemi vainqueur. Il se trompe lourdement. Il n’y pas de trêve de faim entre les lions et les cerfs dans la jungle. Le mal pour nous se prolonge, si Sam Ransy et Kem Sokha continuent de cloner la politique du feu Sihanouk et considèrent le PPC comme une résurgence de la nation khmère, ils participeront à la politique de colonisation de la terre de nos ancêtres par le Vietnam. Le peuple khmer peut et il doit éviter cela. La question est de savoir : Est-ce qu’il a la volonté et le courage pour le faire ?   

Excusez-moi, à tous ceux qui aiment balader dans la nature ayant des beaux paysages divins et ceux qui veulent vivre en zen, de ma manie de citer des noms avec des titre ronflants, Samdech et Excellence. J’ai les écouté leurs interminables discours à prétentions astrales. Je les vois bien, Hun Sen, Sam Rainsy et Kem Sokha, c’est le pouvoir sous le halo vietnamien et royal. Ils ont besoin d’ignorer le peuple khmer, mais ce dernier ne peut pas ignorer sa souffrance, parce que je le vois pleurer tous les jours pour supplier Dieu. Il ne change rien de ses habitudes : va jusqu’ à supporter cette souffrance comme sa vie normale. C’est une réaction franchement tout à fait « mal-pensant » d’après les critères de droits des humains. Mais chaque peuple à ses mœurs et sa croyance. A force de faire sourd oreille, il entend មនុស្សកូនសោ (l’homme qui détient la clé de la solution) au lieu de មនុស្សកូនចោរ (valet d’un grand bandit) il suit ainsi Sam Rainsy et Kem Sokha dans la cage rouge du parti communiste vietnamien. Ainsi soit-il !

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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 07:23

Une promenade de l’Esprit

 

 

Le serment empoisonné

 

 

Puissent maintes années de jours heureux être réservées à notre grâce roi bien-aimé !

 

Que le ciel soit le registre de nos paroles !

 

Les 55 infidèles du peuple ont prononcé ces phrases du serment avec fierté d’être les serviteurs intrépides du Royaume du sang des Augustes rois. Leur voix tremblée réveillait les anges, protecteurs du palais royal comme le son d'une salve de canon. Oh ! L’on entendait cette intonation de libre parole s’emportait jusqu’à leur rejeter doublement à la gorge le mot de trahison. Nous ne sommes pas des félons ! Nous sommes les Représentants du peuple de race millénaire qui bâtit l’Empire pour la gloire de tous les souverains khmers !

Quelle hauteur de pensée des nobles êtres qui ont fait ruisseler leur âme dans des torrents de sang. Ce sang, comme celui du sacrifice de Messire Kleing Moeung (ឃ្លាំងមឿង) et ses fils, crient du fond de la terre pour faire fuir des traîtres du roi légitime Ang Chan.

Oh ! Peuple sujet de Sa Majesté, avale ce démenti, quant au accord politique entre Samdech Hun Sen et noble Messire Sam Rainsy, nous ne l’avons point signé contre ta volonté ; mais nous l’avons fait pour préserver la paix. Voilà notre faute d’être des hommes opposés aux mécréants qui préfèrent la voie de la violence, laquelle est bannie par le Bouddha.

Que des paroles, paroles, chantait Dalida. Ce sang de sacrifice est le sang du cœur du peuple qui a exhalé une poison mortelle. En effet, cet accord assure la paix des infidèles, mais non la honte du peuple. Messire Sam Rainsy, tu n’emploies pas au noir usage du déshonneur d’un peuple pour obtenir la paix avec les bandits sans foi, ni loi. Donne-nous ton gage : les chevreuils domptent les lions dans la jungle.

Le serment des 55 félons a été entendu jusqu’à ce que Samdech Déchau (តេជោ) envoie une félicité avec des convocations du tribunal de la capitale dont la date de comparution serait fixée en fonction de l’humeur de ce dernier. L’affaire de Kem Sokha, Mou Sok Hour et les cinq autres ex-prisonniers de la prison de Prey Sar est mise en suspens tout simplement par le juge pour raison de l’immunité parlementaire. Mais ceux qui ne bénéficient pas cette protection devraient comparaitre devant le juge chargé d’exécuter la volonté du Déchau Sen. Et ceux qui sont déjà dans la prison doivent continuer d'y rester encore plus longtemps avec le silence macabre des 55 camarades du combat.

Eh bien, messieurs, jusqu’au fond de votre cœur, par votre gorge de traître, vous mentez à vos camarades prisonniers que l’accord du 22 courant est la victoire de votre parti. Voilà votre faute. Quant aux autres accusations, elles sont justifiées par la vengeance de Hun Sen contre le peuple et vos amis sans avoir les moyens pour se défendre. Messire Sam Rainsy n’a que le seul mot à dire aujourd’hui : j’ai déjà parlé cette affaire avec Samdech. Mais c’était les pourparlers sans avoir la solution concrète, n’est-ce pas ?

La sincérité n’est pas pour toi un stimulant plus vif. L’amour de la justice n’a plus aussi une flamme dans ton sang. Tu es comme le prince Ranariddh, deux vases pleins de sang sacrifié pour un brin d’honneur, issus d’une même souche. Le premier a été vidé par la nature de la cupidité royale, le tien est haché par l’accord du 22 Août 2014. Mais le vase du sang du peuple est aussi brisé par la troisième main, le couperet sanglant du meurtre. Ah ! Funcinpec, son âme est celui du Sangkroscheat (PSN), la matrice, le moule qui ont formé et ont fait Parti identique, dont le sort serait aussi identique.

En réalité le serment des 55 félons est un sermon fait par Hun Sen à Sam Rainsy. Il est donc un serment empoisonné.     

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 14:20

DSC05407Promenade de l’Esprit

 

Le rêve khmer ?

 

Ceux qui saluent avec force salamalecs et courbettes sont des Khmers, dit un Chinois au Cambodge, ils cultivent le chagrin. C’est un choix de vie médiocre. Leurs enfants deviennent des empotés, ils sont donc des bons à rien.

Celui qui a une célébrité est certainement un sino-khmer, dit aussi un Chinois au Cambodge. Il est intelligent, parce que son père est un Chinois. Ses fils deviennent ministres ou hauts fonctionnaires, et ses filles sont belles comme les fleurs de jasmin qui s’épanouissent la nuit et irradient de beauté le jour, et elles deviennent Lauk Chomteav (Femmes des ministres).

Le problème est que cela n’a rien d’un batifolage. Cela repose sur une mentalité réelle de la majorité des Chinois au Cambodge. Avec cette mentalité, au fil des années, la pyramide des classes place des sino-khmers en premiers de l’élite khmère. Avoir la peau claire est un signe d’intelligence et de condescendance : Son père est chinois ! Un Sino-Khmer ! Ainsi l’on trouve dans le patronyme des élites des noms chinois.

Si ces sino-khmers sont vraiment intelligents, pourquoi le Cambodge a-t-il tellement d’ennuis ? Ces élites qui étudient imaginent qu’ils peuvent comprendre la société khmère à travers les livres. « Dites-moi, docteur, si vous lisez cent livres sur la pauvreté et écrivez une thèse sur la paysannerie khmère, est-ce que vous la goûtez ? ».

 

Qui est l’Homme pauvre ?

Jadis au Cambodge, les immigrants chinois étaient très pauvres. Ils travaillaient durs pour que leurs enfants pourraient accéder à une promotion sociale élevée dans une société khmère. Médecins, ingénieurs, professeurs, etc., devenus Khmers, ils continuent de cultiver le culte de leurs ancêtres. Ils connaissent les méthodes pour amasser de l’argent et n’ont aucun respect pour les Khmers pauvres, parce qu’ils soient des êtres larmoyants. Et l’homme larmoyant marcherait vers l’horizon et tomberait du bord de la terre. Pour ces élites, tout est compétition. Et l’affection peut compromettre l’intérêt personnel. Leurs lèvres sourient, tandis que son esprit calcule tout en dollars US dont l’argent est Dieu.

Depuis toujours, les paysans khmers étaient aussi pauvres. Leurs travaux aux champs étaient ardus. Ils les faisaient pour la survie de leur famille et n’avaient pas l’élasticité de l’eau pour arroser leurs champs, mais la certitude de chaleur. Leurs enfants deviendraient paysans et pauvres. Quand ces petits étaient enfants, l’innocence est un don. A trente ans passés, c’est un désastre. Ils grappillent de l’argent dans la caisse des boutiquiers chinois sous forme de crédit avec un taux d’intérêt exorbitant, et détestent leurs créanciers comme la peste. Vivant dans la misère comme leurs parents, ils continuent d’honorer le Bouddha et au temple d’Angkor, ils allument des baquettes d’encens devant le godemiché, symbole du phallus du Dieu Eyso (Dieu hindouiste). Pour eux, tout est résignation. Et le don aux moines peut ouvrir la porte de paradis. Leur sourire cache toujours la honte et le désespoir. Mais le soir ils font toujours un rêve de devenir un Sino-Khmer et un Thaoké (Patron chinois) pour être riche dans une nuit.

 

Cette fois, mon texte me fait honte. Je vais déchoir dans l’estime de mes amis. Je suis le pire des baratineurs. Un beau parleur et un verbeux. Je lance des idées que je suis incapable de m’expliquer. Mais dans mon pays, il n’y a rien à expliquer. Tout est normal, y compris tuer un être humain est un simple acte de foi et l’on ne sait plus qui était père et fils comme dans le livre de Mahâbhârata. Le jeune Abhimanyu jouant aux échecs avec les dieux, qui demanda à son père affligé, Arjuna, conduit par Krishna : « Pourquoi pleures-tu si fort ? Qui es-tu ? » Ce à quoi Arjuna répondit : « Je suis ton père, et je pleure sur ta mort prématurée. » Alors, dans un éclat de rire, Abhimanyu s’écria : « Tu étais mon père ! Et de nombreuses vies avant cela j’ai été le tien ! Ne te conduis pas sottement. J’ai accompli mon Karma. J’ai fait mon devoir de guerrier et j’ai péri avec gloire dans la bataille. Toi, homme, va faire le tien ! ». 

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 04:30

DSC05407Promenade de l’Esprit

 

Une interview imaginaire

 

Sainte Kéméra est une sainte protectrice du Cambodge pour l’année 2256 de l’ère bouddhique. Arrivée au Srok Khmer le 13 avril 2012, dans son palais à Siemreap, elle a reçu un journaliste terrien, nommé Samnang, qui travaille pour le journal « Nouvel Angkor », pour parler de ses missions terrestres, dont voici le contenu de cet entretien :

 

Comme tous vos prédécesseurs depuis la nuit des temps, vous venez s’assurer des Khmers contre la force du mal. Cette mission n’est-elle pas un continuum de la protection divine ?

Chaque mission est différente. Elle varie en fonction du climat social et politique du pays. Chaque saint a son style propre, mais il ou elle doit respecter impérativement un cadre de mission, fixée par la loi divine : Protéger sans intervenir ;

 

Comment pouviez-vous protéger des gens sans intervenir ?

Dieu (Bouddhisme) a donné l’homme trois dons : pouvoir de création, pouvoir de l’invention et le pouvoir de l’imagination. Ces trois pouvoirs s’inscrivent donc dans le cadre de la protection divine. L’homme doit les utiliser pour se protéger, parce que dans ses difficultés, il doit savoir que Dieu ne pourrait pas intervenir, parce que la force divine soit immatérielle.

 

Mais la force du mal est réelle, elle frappe facilement l’homme ;

La force du mal émane de l’homme. Elle est inventée par l’homme en utilisant les dons divins. Comment Dieu peut-il intervenir pour oblitérer ces dons dont il est le donateur ? Enlever ces dons pour empêcher l’homme de faire du mal à lui-même ou à ses semblables, c’est comme on coupe les relations entre les humains et les divins. Sans ces trois dons, l’homme devient l’animal. Le moi d’un homme est plus vaste et plus profond encore que la volonté divine. Cela est voulu par Dieu pour donner à l’homme un pouvoir de vivre sa vie en toute liberté. Il est donc responsable de ses actes. En un mot, que le « Mal et le Bien » soit affaire de décision des humains, pas de Dieu ou des dieux. À savoir comme dit Stéfan Zweig (La guérison par l’esprit) : « C’est la souffrance tout d’abord qui a créé chez l’homme le sentiment de la religion, l’idée de Dieu ».

 

Mais vous êtes ici-bas pour faire quoi ?

Notre présence ici-bas, au Srok Khmer, c’est pour rappeler aux humains, d’une part qu’ils sont indépendants de nous et que chaque homme devrait mourir demain, et pour l’éternité, mais la mort est nécessaire à la vie pour sa durée sur la terre, d’autre part que le fait qu’il y a des progrès de la science n’a rien changé à leur nature humaine, fondée sur le désir de reconnaissance. Même le pape et Dalaï Lama auront besoin un titre et un trône pour se montrer qu’il est le Supérieur des autres croyants. L’homme est une force en lui-même. Chaque fois qu’un homme a osé, armé de sa seul foi en sa force, entrer en conflit avec la puissance du monde et se lancer dans une lutte qui semblait absurde et sans chance de succès – qu’il s’agisse de Gandhi (1869-1948) luttant avec le Royaume Uni ayant la force pour régner sur la terre – . Cet homme, au look d’un paysan, avait su communiquer aux autres hommes son énergie intérieure et tirer du néant des forces incommensurables pour faire face à celle du colonialisme. La force féconde de sa foi en dieu était seulement le résultat de la connaissance de soi. Ma tâche principale ici-bas serait de ne pas contrecarrer obstinément la force humaine, mais seulement de renforcer, en cas de souffrance, la volonté de vaincre toujours existante chez l’homme.

 

La volonté de vaincre ne suffit pas, il faut avoir aussi les moyens, et les Khmers en ont besoins ?  

Qu’ils refusent de s’ennuyer dans leur combat. Saint Isaac le Syrien dit : « Quand tu vois ton frère en train de pécher, couvre-le du manteau de ton amour. ». Et cette prière, du même, qui est sublime : « J’ai péché en tant qu’homme, pardonne-moi en tant que Dieu. ». Quand on est humain, pourquoi vouloir être quelque chose d’autre. Les moyens, c’est l’homme. Et l’homme, c’est l’amour parce qu’il est Dieu. L’homme n’a pas besoin d’autres moyens que de sa propre force qui possède les trois pouvoirs souverains déjà cités : Création, Invention et Imagination.    

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 10:06

 

Voyage en Indonésie en Juillet 2008 362

Evasion 2012

Promenade de l’Esprit 9

 

La couleur de la vie

 

Y-t-il combien de couleurs dans une vie ? Mes réflexions sporadiques de philosophe amateur et observateur de la vie des autres m’avaient entraîné, à la conclusion suivante. Il me semblait, à vrai dire, que n’importe quel point de départ de la vie, si heureux fût-il, si discret, si dérisoire, m’aurait mené, chemin faisant, au même but : la recherche du bonheur.

 

Nous le savons que le mot bonheur est difficile à cerner. Dans mon pays natal, j’essayais quelques fois à observer un riche, un ministre, un instituteur, un paysan, un mendiant et à imaginer leurs destins dans l’espace et le temps de leur vie : on arrivait assez vite à l’incertitude. Le Bouddha devrait être fier, en effet, de l’efficacité de sa théorie de l’« impermanence » qui corrobore bien dans la vie des millions des Khmers. Mais dans l’impermanence, il y a toujours un minuscule temps de bonheur que chaque être humain s’y refuge pour échapper à la pesanteur de la souffrance. Dans cet espace-temps limité, tous les individus sont égaux ; riche et pauvre se diluent dans le bain du paroxysme.

 

Le bonheur est la couleur de la vie que j’essaie ici de saisir son existence pour caresser sa douceur et humer son parfum. Au bord de l’étang dont l’eau est transparente et parfumée, je vois des lotus rouges caressés par la brise qui dansent comme des Apsaras célestes. Le son du vent et le parfum de l’eau et de lotus rouges créent pour les humains un espace et un temps paradisiaque. Un souffle de respiration absorbe la joie et le gai. On est heureux dont le prix ne coûte même pas un sou. Ma couleur préférée est toujours le rouge, mais cette couleur « Rouge » n’est ni du sang, ni du drapeau de l’Angkar. Elle est toujours dans mon cœur et c’est la couleur de mon bonheur.

 

Merci pour cette échappée belle dans l’espace et le temps de bonheur dont la vie est peint de couleur rouge. On n’oublie toujours que le rouge est la vie. Au bord de l’étang calme, je n’imagine plus mon bonheur, je le vis tout simplement. Je caresse le lotus rouge dans son état pur et je murmure quand je pourrais revoir cette fleur pour la dernière fois. J’envoie toujours ma pensée à cette fleur bien aimée, sa couleur rouge exceptionnelle est toujours la couleur de mon bonheur. Quand on me demande, qu’est-ce que c’est le Bonheur. Ma réponse est la couleur rouge, parce que cette couleur, pour moi, est la couleur de la vie. Vous voyez, même dans l’incertitude de la vie, nous pouvons toujours trouver notre temps du bonheur. Le rouge, pour moi, est la couleur de la vie.

 

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